Après avoir quitté en 1871 le Conservatoire de Saint-Petersbourg qu'il avait lui-même fondé en 1862 en compagnie de la Duchesse Elena Pavlovna, belle-soeur du tsar, Rubinstein consacre l'essentiel de ses activités à ses tournées en Europe. Il est un chef d'orchestre réputé, un pianiste plus célèbre encore. Si le succès de ses représentations ne se dément pas, son travail comme compositeur lui vaut de nombreuses critiques de la part du Groupe des Cinq mené par Mili Balakirev (1836-1910). On lui reproche un style trop occidentalisé, on craint que son succès ne compromette le développement d'un authentique courant musical russe.
Après avoir passé quelques années à Dresde, de 1891 à 1894, Rubinstein revient s'installer en Russie, à Perterhorf, non loin de Saint-Petersbourg. C'est là qu'il s'éteint ce 20 novembre 1894 des suites de problèmes cardiaques. Il laisse une catalogue de plus de cent oeuvres dont une vingtaine d'opéras, 5 concertos pour piano, 6 symphonies et une abondante musique de chambre avec piano. Son style classique ne permet pas de le démarquer nettement des autres grands compositeurs de son époque, de sorte qu'il sera progressivement négligé avant de connaitre un retour en grâce ces dernières années. Les Souvenirs de Dresde op.118 (1894) figurent parmi ses toutes dernières compositions.
Au mois de mars 1936, des militants de gauche prolongent l'offensive médiatique et judiciaire du gouvernement socialiste en assassinant plusieurs nationalistes à Tolède et à Madrid. En représailles, deux étudiants du Sindicato Español Universitario projettent l'exécution d'un membre du PSOE, le parti au pouvoir, mais ils sont arrêtés avant de pouvoir passer à l'acte. Aucune mesure n'est prise à l'encontre de l'extrême-gauche mais la Phalange est aussitôt interdite par le gouvernement. Plusieurs de ses cadres sont jetés en prison dont Jose-Antonio Primo de Rivera, qui sera transféré à Alicante en juin 1936.
L'Espagne nationaliste se soulève le 17 juillet suivant. Les républicains espagnols entreprennent rapidement d'éliminer leurs prisonniers politiques. Dès août 1936, les milices anarchistes procèdent à des exécutions massives de prisonniers carlistes ou phalangistes. En novembre, Jose-Antonio Primo de Rivera est traîné devant un tribunal improvisé qui le condamne à mort pour rébellion militaire. Ce matin du 20 novembre 1936, il est fusillé dans la cour de la prison d'Alicante.
Malgré la grande méfiance de la Phalange à l'égard de la droite conservatrice de Franco, les franquistes récupèreront la geste et la mort de Primo de Rivera pour en faire un martyr. Sa dépouille sera transférée en 1959 vers la basilique du Valle de los Caidos.