Mort du religieux irlandais Saint Colomban de Luxeuil (c.543-615)

Colomban quitte l'Irlande vers la fin du VIème siècle pour accomplir sa peregrinatio Dei, cette tradition du monachisme irlandais qui invite le moine à parcourir le monde pour convertir les tribus païennes. Après avoir débarqué en Bretagne près de la future ville de Saint-Malo, Colomban se rend à Luxeuil en Bourgogne où le roi Childebert II l'autorise à fonder un premier monastère. Sur le continent, il se fait le défenseur exigeant des traditions irlandaises. Colomban se heurte au clergé franc à qui il reproche une discipline relachée. Il défend le droit des grandes familles à conserver le contrôle des établissements qu'elles contribuent à fonder, politique habile qui lui vaut de nombreux appuis et des aides précieuses pour fonder de nouveaux monastères dont celui de Rebais où va bientôt officier Dadon, le futur Saint-Ouen chancelier du roi franc Dagobert Ier.

En 610, son ennemie la reine Brunehilde parvient à le chasser de Luxeuil. Colomban se retrouve dans l'entourage du roi breton Judicaël puis décide de reprendre ses pérégrinations. Un temps à la cour du roi Thibert II d'Austrasie, Colomban et ses disciples sont contraints au départ après la bataille de Tolbiac qui voit la défaite de son protecteur. Au gré des étapes, le groupe s'étiole, les disciples partent fonder leurs monastères. En 614, Colomban ouvre celui de Bobbio en Italie. Ce 23 novembre 615, le moine s'éteint dans un ermitage voisin. Son biographe, le moine Jonas de Bobbio, travaillera deux décennies plus tard à faire connaitre la vie du futur saint.