A Paris après l'affaire Stavisky, les manifestations contre la corruption sont brutalement réprimées.

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6 février 1934, affrontements entre police et manifestants place de la Concorde
06 février 1934

A Paris après l'affaire Stavisky, les manifestations contre la corruption sont brutalement réprimées.

En décembre 1933, un scandale financier éclate au Crédit Municipal de Bayonne. L'enquête révèle l'implication de Serge Alexandre Stavisky, un homme d'affaires lié à plusieurs personnalités politiques de premier plan.

Le procès est reporté à plusieurs reprises sur intervention du beau-frère du Président du Conseil, Camille Chautemps. Aussi, quand le 8 janvier 1934 Stavisky est découvert mourant, l'affaire s'envenime. A l'appel des partis de droite, des manifestations contre la corruption secouent tout le pays. Début février, Edouard Daladier remplace Camille Chautemps au poste de Président du Conseil. Il limoge le préfet Chiappe, accusé de laxisme envers les manifestants.

Ce 6 février 1934, les ligues de droite organisent à Paris plusieurs cortèges qui convergent place de la Concorde. Des heurts éclatent non loin de l'Assemblée Nationale. La police reçoit l'ordre de tirer sur la foule et de charger les manifestants. On relèvera au moins 15 morts et 2000 blessés.

Le gouvernement Daladier démissionnera le lendemain de ce carnage, cédant la place à un cabinet dit d'Union nationale dirigé par Gaston Doumergue. Le 20 février, le conseiller Albert Prince, chargé du dossier Stavisky, sera découvert décapité. L'enquête officielle défendra la thèse du suicide avant d'inculper trois caïds marseillais.