Mort du physicien et mathématicien français Henri Poincaré (1854-1912)

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Henri Poincaré (1854-1912)
17 juillet 1912

Mort du physicien et mathématicien français Henri Poincaré (1854-1912)

Depuis la parution de son dernier grand ouvrage, La Science et l'hypothèse, Henri Poincaré avait pu prendre toute sa place dans les débats qui mettaient en effervescence le monde scientifique de l'époque. En mathématiques, discipline où il a fondé la branche de la topologie, Poincaré s'oppose à Bertrand Russel (1872-1970), l'autre grand théoricien de l'époque. La controverse porte sur les fondements des mathématiques, la nature du concept d'infini ou des questions liées à la logique et à la nature de la connaissance, donc à la façon dont il est possible d'établir une vérité mathématique.

Ses travaux l'amènent également à se pencher sur l'axiomatique développée par l'allemand David Hilbert (1862-1943). Avec l'aide de ces outils, il effectue des avancées notables dans les domaines les plus pointus de la physique théorique : théorie du chaos et des systèmes dynamiques dont le célèbre problème dit "des trois corps". Mais il prépare aussi le terrain pour la théorie de la relativité restreinte. Einstein étudiera ses publications de près et s'en inspirera pour ses propres travaux.

Elu à l'Académie des Sciences en 1908, titulalre de la Médaille Bruce en 1911, Henri Poincaré s'éteint ce 17 juillet 1912 rue Claude Bernard à Paris des suites d'une opération de la prostate.

"L'histoire géologique nous montre que la vie n'est qu'un court épisode entre deux éternités de mort, et que, dans cet épisode même, la pensée consciente n'a duré et ne durera qu'un moment. La pensée n'est qu'un éclair au milieu d'une longue nuit mais c'est cet éclair qui est tout." (Henri Poincaré, in : La valeur de la science, 1905)