Mort de l'écrivain français Gérard de Nerval (1808-1855)

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Rue de la Vieille Lanterne
25 janvier 1855

Mort de l'écrivain français Gérard de Nerval (1808-1855)

Rue de la Vieille Lanterne, il fait un froid mordant ce matin du 25 janvier 1855 quand on décroche le corps de Gérard Labrunie, dit de Nerval. L'homme est mort dans la nuit, pendu aux barreaux d'une grille d'égouts ouverte sur la ruelle. Le caractère mélancolique du poète, ses crises de folie, conduisent à évoquer la thèse du suicide bien que certains indices laissent également penser qu'il a pu être assassiné ici par des malfrats.

Les dernières années de Gérard de Nerval ont été financièrement difficiles, ce qui ne l'empêche pas de produire des chefs d'oeuvre comme Les filles du feu. Ce soir là, il rejoint dans la tombe son grand amour, Jenny Colon, morte 13 ans plus tôt.

Dans la nuit du tombeau, toi qui m'as consolé,
Rends-moi le Pausilippe et la mer d'Italie,
La fleur qui plaisait tant à mon coeur désolé,
Et la treille où le pampre à
la rose s'allie.

(El Desdichado, extr. in Les Chimères - 1854)